Ils s’insinuent dans nos assiettes, dans nos robinets, dans nos trajets, dans l’atmosphère. Ils forcent l’entrée de nos écoles, de nos gares, de nos hôpitaux...
Activité extra-parlementaire
Les députés européens Front de Gauche feront la promotion de la gestion publique – notamment de l’eau – partout où elle est possible, tout en signalant que celle-ci doit s’accompagner d’un contrôle citoyen et de la prise en compte des enjeux écologiques. En plus de soutenir les syndicalistes qui défendent le service public, nous nous engagerons dans la création d’un comité de vigilance européenne sur la destruction des services publics.
Activité extra-parlementaire
Être un vrai démocrate, c’est d’abord agir pour la publicité des débats et des projets parlementaires et de l’exécutif. C’est pourquoi, chaque élu, local ou national, doit informer de son action et de l’actualité, doit rendre public l’ensemble de ses votes et de ses justifications, sur son blog par exemple, comme le fait Jean-Luc Mélenchon. De même, chacun devra réaliser des réunions publiques régulières sur les projets en cours.
Chaque semaine, je déclinerai une grande idée de mon projet politique, issue de mon livre Le Grand trafic néolibéral. Commençons par l'interdiction des lobbys, préalable indispensable pour retrouver notre souveraineté.
Interdire les lobbys
Tout responsable politique de gauche doit se comporter comme une vigie citoyenne qui dénonce et rend public toute collusion et tout conflit d’intérêts entre dirigeants politiques, hauts fonctionnaires et les lobbys. L’éthique que nous exigeons des autres, nous la devrons pour nous-mêmes. C’est pourquoi, il faut que chacun s’abstienne de rencontrer les lobbys – entendons-nous bien les lobbys des multinationales, les lobbys financiers, industriels etc. Il est par contre primordial d’entretenir un dialogue constant avec les ONG, les syndicats, les associations dont le but est de promouvoir l’intérêt général.
Lien: http://www.euractiv.fr/sections/elections-2014/les-lobbys-en-question-301214
Gabriel Amard*, candidat du Parti de Gauche aux élections européennes, dénonce la puissance des lobbys. Il estime que leur pouvoir met directement en danger les fondements de la démocratie et l’Union européenne.
Le système institutionnel européen exclut le peuple. La Commission toute puissante n'est pas démocratique, et le Parlement n'a pas de réel poids politique. L'Union se caractérise par son opacité. Qui prend les décisions au sein de cette technostructure ? Les dirigeants nationaux au Conseil européen, la Commission, ou des technocrates au-dessus de tout ? L'absence de médiatisation de la politique européenne n'incite pas ses dirigeants aux pratiques transparentes. Ce système opaque encourage et permet l'emprise des lobbys sur les institutions.
Aurélien Bernier, dans l’interview qu’il accorde à Rue89, revient sur les rapports du Front de Gauche et du Parti de Gauche à l’Europe et à la construction européenne. Son intervention est intéressante. Elle a le mérite de lancer le débat sur notre stratégie européenne et nous demande une clarification à laquelle je suis prêt à apporter des réponses.
D’un point de vue historique, l’explication d’Aurélien Bernier sur la réorientation du PCF en 1997 mérite tout d’abord quelques précisions.
L’auteur pointe une conversion à l’européisme du Parti communiste au moment de son entrée dans la gauche plurielle. Les tractations qu’avaient alors engagées le PCF se sont déroulées dans un climat particulier.
Aurélien Bernier fait comme si le Parti socialiste d’alors était monolithique. Or, l’alternative européenne à gauche n’existait nulle part ailleurs qu’au sein même du PS. À l’époque, j’ai cosigné avec Jean-Luc Mélenchon et d’autres personnalités de gauche « Le prix du pacte » : nous y dénoncions déjà la construction européenne en pointant les dérives du temps et en anticipant celles à venir. Dans ce contexte, et le rassemblement de la gauche qui se profilait, nous étions convaincus de notre capacité à réorienter la politique européenne en utilisant l’outil qu’était la gauche plurielle. Ce fût un échec.